Luciano D'Onofrio, le vice-président du Standard, est mécontent vis-à-vis des clubs flamands, qui ont marqué cette semaine leur accord pour (un début) de scission du foot belge.
Le Standard menace de rallier la France "Ils se sont laissés prendre en otage par l'argent et les politiciens flamands", a déclaré l'homme fort des Rouches aux journaux du groupe Corélio, Het Nieuwsblad et De Standaard. "Si l'on en arrive à une scission, le Standard n'aura pas d'autre choix que d'émigrer en France."
Cette déclaration étonnante du vice-président du Standard survient après la proposition fait par l'Union belge de football de créer deux ailes linguistiques, l'une flamande et l'autre francophone, pour diriger le football amateur. Malgré que les plans de cette scission ne concerneraient pas les clubs de première et deuxième divisions - qui joueraient toujours dans un championnat unitaire - D'Onofrio met en garde contre un dangereux précédent.
"Ceci est un premier pas, mais un pas dangereux", explique-t-il. "Car si la fédération est démantelée, que restera-t-il encore ? La crise politique qui paralyse le pays est en train de s'importer dans le football. Pourquoi est ce que l'Union belge doit se scinder pour avoir droit à des subsides ?"
Le ministre flamand des Sports, Bert Anciaux, avait en effet exigé cette régionalisation du football amateur pour délier les cordons de la bourse de la Communauté flamande et subsidier les clubs du Nord du pays. "En Wallonie, le gouvernement peut actuellement parfaitement investir dans des infrastructures ou financer la formation des jeunes joueurs wallons. Pourquoi cela ne pourrait pas être le cas en Flandres ? L'argent que le gouvernement flamand veut mettre à disposition des clubs n'a pas un objectif sportif mais bien politique."